Bon, puisque personne ne joue au "bouffon du roy" je vais le faire
Le PENN gagne la Sailtica 2016 édition kayak!!!
(Avec une accroche comme ça les gars, si on ne fait pas du chiffre j’comprends plus rien.)
(le reporter est dans un bureau, à Paris, avec derrière lui une affiche du cirque PLINDAIR il cause dans un micro gigantesque, une main sur l’oreille droite)
« - Et bien oui Jean Pierre, c’est armé de moulinets CONFLACT, et SHISURLMANO, gavés de tresses généreusement distribuées par ULTIMATE MOILFION, dans des kayaks X et Y (désolé, ils ne font pas partie des partenaires donateurs donc… par de nom) que la team Barges Kayak du 44 passe la ligne d’arrivée en vainqueur de la quatrième édition du sous classement kayak de la Sailtica FISTING 2016 …. Heuuuu sailtica FISHING. Pardon du lapsus.
- Armés de leurres RAPALAMAIN, LUCKY LUC, et bien sûr les inconcontournables … heu… flûte… heu …. vous savez .. mince… avec des points verts dessus… et une grosse queue qui frappe bien… enfin bon c’est pas grave, offerts par ILFLEX, PTY FOURRAGE, SMOUTH, ou alors FUUUSH , BRICONLEURRE, TARTEMPION, SCHMILBLICK p’t’être même TRUCMACHIN que comme c’est un nouveau sponsor je sais pas trop. Enfin … d’une marque inscrite sur le dossard numéro d’équipe. (Si si, cherchez bien, il y a un numéro.)
« - Ils ont pris leurs poissons avec des cannes BARKLEY, HEARLY CRISE et …. une autre, la Sparfell, craftée par un illustre inconnu médiatique donc on s’en tape le coquillard, gréées de moulinets PEZDON LE MICHEL, PEUNN et SHISURLMANO dont la robustesse et le design ne sont plus a remettre en doute. Ils ont pu piquer, avec leurs hameçons …ah bah tiens, faudrait demander à une marque de refiler des hameçons ! Habillés avec les casquettes FUUSH et les vêtements marins du COMPTOIR DE LA MOR nos trois galériens ont traqué leur besogneux partenaires de jeu dans de bonnes conditions alors que la station météo de la MAIRIE de PORNICHET annonçait 6 mm de précipitations le vendredi.
Les GOLP , STURM et autres leurres FUUUUSH mais aussi RAPALALAMADAM, SON-MARI et TALAPECHE ( difficile à placer celle là non ?) ont permis d’obtenir un score médium à cette équipe de branquignols, même pas changés et poisseux de sueur et d’écailles lors de leur montée sur le podium. L’équipe organisatrice et les nombreux adeptes farouches remercient aussi TRICARD 51, MELFORT, HEINEKEN PEACE , Muscadet et PUR MALT de leurs (trop ?) généreuses participations, ainsi que l’hôpital de St Nazaire, pourtant pas inscrit au répertoire de 12549 pages des sponsors, pour ses bons soins auprès du Boss…. une sale histoire de poteau de bras cassé semblerait-il, mais nous n’en sauront plus qu’après visionnage des bandes vidéos Jean Pierre. »
- A-t-on une idée de la dépense énergétique utilisée pour cette compétition Maïkeul ? En ces périodes troubles les compétiteurs ont-ils été raisonnables ?
- Pardon ? L’énergie ? Ah oui, bien sûr Jean Pierre. Avec un 0 à 100 en trois seconde et quatre dixièmes, certain compétiteur ont lâché du 90 litres au 100 à la première seconde du top départ ! Fan-tas-tique, un départ à vous ruiner une citerne en trois minute ! Jamais vu telle orgie pétrochimique Jean Pierre, du beau spectacle.
- Et le classement final alors ? Qu’est ce qui se dit dans les potins ?
- Oh bah comme d’habitude Jean Pierre, des mesquineries et des hypocrisies classiques.
- Quel genre Maïkeul ?
- Oh bah vous savez, le sponsoring attire toujours le compétiteur, un peu comme l’odeur du sang les requins. Mais bon, la prochaine fois se sera mieux encore, surtout pour les motorisés, les seuls VRAIS pêcheurs il faut l’avouer »
- Ainsi donc se termine la quatrième édition de la Sailtica FISHING sur le classement des motorisés dont la liste des sponsors est déjà affichée sur l’ensemble des coques. Merci Maïkeul de votre reportage, à la prochaine. »
Voilà pour les potins
Passons au "sérieux", enfin... CR DE LA JOURNEE donc.
Le samedi à 7h, le patern de la journée est voté, deux voix contre une pour foncer au poste Un, situé à 35 minutes de nav (1h avec mon paquebot si le vent de face joue au c*n), au lieu de commencer par les bordures et y aller après. Matin du samedi un peu cafouilleur, j’oublie de signer la fiche de présence. Heureusement Foemm griffe la fiche pour moi. J’étais déjà la tête sur mes spots. c*n-centré. Il m’en fait la remarque. Déjà qu’il n’avait pas reçu la fiche d’inscription en bonne et due forme ( pas d’internet encore dans ma maison en construction) je signais encore, par cette négligence, mon irrespect à la règle. Méa culpa.
Avec le boat l’Albatros - encore merci de ta confiance Mitch’ - j’avais la bonne base pour driver rapidement. J’ai donc fait mon Zorkita : j’ai collé deux cent mètres à mes collègues histoire de montrer que j’avais une niaque d’enfer et que je ne sortirai pas de l’eau avant les 100 points perso… c’est une manière de montrer ma motivation de coller une douille aux motorisés. C’est un chalenge comme un autre. Et puis quand tu as une Ferrari … tu te promène pas comme un kéké : t’envoies les waaaaaats !!
Deux Pro Angler sont devant nous. En moi-même je pensais à l’effort démesuré et à la suite de la journée pour ces deux acharnés.
Déjà, ça m**de. Dix/quinze minutes après notre départ très (trop) tardif, la meute des thermiques s’élance, nous double, et sont déjà sur… les postes qu’on devait prospecter, bien pour la discrétion. Pas cool. D’autant qu’on avait déjà signalé le problème dans les épreuves précédentes.
Du coup on arrive sur le site UN, deux pêcheurs en kayak, hors compèt, nous voient débarquer sur LEUR dérive, manque de bol c’est aussi celle qu’on voulait taper. On se décale. On ne lâche rien, Pahul en chie sa race avec son manotracté mais il garde le sourire. Je suis super content de notre troisième larron dans l’équipe. Bing ! il tape le premier fish mais ça passe pas la maille, c’est un peu ce que je craignais avec le jusant. Rien sur zone, que des petits. On se casse rapidement vers le spot 2, oui, là où on va d’habitude. Au spot 2 quoi, les Troves. Vaaaaste terrain de jeu mais sans GPS… plus aucun de mes spots n’est repérable.
Dans le goulet d’entrée, super courant. Je pique un fish avec un chipiron blanc FLASHMERDE sur tete 10g, au ras de la touffe, 80cm d’eau, sous le kayak je vois défiler les rochers. Une déferlante arrive, le poisson fonce directement sous le bateau. Si je plonge la canne … elle y passe ! D’instinct je lève le bras au plus haut pour positionner le scion au plus près de la coque sur le flan du bateau et j’attends que ça pète tout en pédalant à donf pour placer l’étrave du révo dans la vague. Ca lève, ça lèèèèève, ( je ne dirais pas jusqu’où mais j’ai vu la station Mir de près) , la vague me retombe sur la gueule, l’Albatros se pose comme une fleur (mais oui, comme une fleur … en béton) de l’autre coté de la lèvre, je suis trempé jusqu’aux chaussettes dans les waders !! Il est 9h 30 et je vais passer la journée … moite.
Le 22/100EME a cassé, le scion de la Sparfell est opérationnel (je fais une prière au dieu des chanceux) je souffle un peu mais j’enrage de ne pas ….avoir scoré !!! ??
Willow et Pahul sont « dessus comme des chiens sur un bout de gras ». Chaque fois que je les regarde ils sont concentrés sur la tâche. Bien. On insiste, têtes de roche, acores, le plateau est traversé en diagonale, toute la zone est déjà patrouillée par trois autres équipes. Nada ici aussi même si un commissaire vient valider un fish pour une autre team. On se concerte, il est temps de zapper. Il reste une demi heure avant Le Passage, au poste 3 du planning de marée. On bouge.
On ne s’arrêtera jamais de pêcher, même en déplacement je bombarde trois quart avant pour une pêche en volée rapide. On passe près du Way point de la patate magique de Stef. On fait un arrêt pipi. Pas habitué au kayak, pour moi se sera plus un pipi à la raie qu’un arrêt pipi mais bon, on n’est pas en sucre, ça ne fait qu’un peu plus de liquide dans les waders.
Bonne idée cette patate.
Sans GPS, peau de balle, faut se la trouver au jugé la patate. Bing ! Touche !
J’annonce « - m**de, pas maillé ! »
En fait c’est Mastard qui se laisse remonter et qui me fait un départ de taré lorsqu’il voit la Rastapuise. Enfin les premiers centimètres qui rentrent. C’est toujours eux les plus « difficiles » il parait. Moi j’aurais pensé « douloureux » mais bon, c’est vous qui voyez.
Contents mais pas surpris d’en déloger un gros là-dessus, je sais par expérience qu’on ne tirera plus rien du spot. On rebouge. (Attends, j’en profite !, j’ai un boat de compèt pour deux jours!!)
A mi chemin du point 3 de notre patern, je continue de lancer, je laisse traîner sur dix mètres en fin de ramener pour remonter le leurre jusqu’en surface, et je relance trois quart amont pendant que je trace. Rebing ! Dans un jus d’enfer, au dessus des roches, un 55 me colle une gigue à trois temps dans le poignet, heureusement cet imbécile monte en surface au lieu de plonger derrière la barre rocheuse 1,5 m sous le kayak. Allez hop, il passe le tube inox de l’épuisette, je suis confiant de sortir les 200 points minimum requis de l’objectif du team pour la journée. On est à mi-parcours de la première manche, mais comme on ne fait jamais rien de bon la deuxième … autant avoiner le samedi !!! Avec le « Charles de Gaule » comme dirait Aurel’ en parlant de mon boat, je suis tellement rincé le dimanche que …je me traîne comme un escargot en jogging sur du papier de verre. Là, ça tranche la flotte et ça bombarde à 9kmh sans broncher le Révo !
On arrive enfin sur Le Passage. En fait, le « pas sage » car je refais un tour de montagne russe et Willow en fera deux… Du jus il y avait, du fish aussi. Les petits sont à passer, Tonton en pique, plus gros que les miens mais pas valables non plus. On attend patiemment. Niet. Du petiot et encore du petiot. Puis plus rien. Je me replace nickel, je déjeune vite fait en remontant la dérive, et quatre minutes et un bout de saussiflard dans le cornet plus tard, la bave aux lèvres et le doigt fébrile sur le blanck de la canne de Willy, je pilonne la zone. Mouline mouline, laisse au fond. Traction. Laisse au fond. Mouline, mouliiiiiine… quedalle pendant 20 minutes. Toutes les vitesses de récup’, toutes les couches d’eau sont explorées… C’est mort ils ne passeront pas aujourd’hui. Enfin, pas par là.
Ok. La marée est en flot depuis une heure, je prospecte mes cailloux dans les bordures, deux mètres d’eau et parfois un bloc chevelu de goémons défile à donf sous les pales du Révo. Sacoche dans la canne ! Le fish est piqué dans 50cm de flotte, derrière une masse noire qui ne me dit rien qui vaille, le kayak remue dru à cause des vagues, je dois me tirer de là avant que le guignol me coupe sur la roche. Le métal du pédalier est au rouge, la vapeur monte jusque sur la plage, peut être même que les commissaires croyaient à un incendie ;-) , je me sors du merdier avec un 47 que j’avais jaugé à 60 tellement il me « la mettait grave ». Willow fait enregistrer son 50 aussi. On est à plus de 200 points le contrat est rempli.
Un peu détendu, je tente une nouvelle miction, pour refroidir le Drive et …ma vessie. J’ai beau tirer le zigouigoui aussi fort que possible je n’arrive pas à le foutre au dessus de l’eau, il n’y a pourtant que 50cm, tant pis, y en manque. Bilan, je me pisse à la raie encore une fois avec les dernières gouttes. C’est décidé, Lundi je fais le stage d’apprentissage pour apprendre à faire renifler mon zboub.
Le c*l au chaud et le bras engourdis (l’un n’ayant pourtant rien à voir avec l’autre je vous rassure) on décide de rentrer pour se faire les bordures à gauche du port. Voile dehors je me fais encore une ou deux grosses suées devant les digues car les vagues hachent et le vent commence sont barouf. Sur zone option 1 bis, on ne tapera rien, et comme les conditions météo se détériorent à grande vitesse les Boss de la Sailtica décident logiquement de faire rentrer tout le monde, fin de session. Normal.
Dimanche annulé,
bienveillante et judicieuse décision car à 10H30 gros grain qui se calmera pour laisser une journée mitigée s’installer jusqu’aux remises de prix.
Pour finir je lâche un peu ma déception de la remise des lots. Cette année je pense que les organisateurs ont bien fait comprendre le peu d’intérêt pour les pékeux. C’est un peu cracher dans la soupe mais tant pis, quand on voit les lots des 4 premiers « bateaux » et les miettes accordées aux kayakistes, je pense que le sentiment est clairement établi.
Franchement, mettre des leurres de 25 cm et 50 g dans les maigres pochettes de lots kayak…. qui a la canne pour lancer ça ?
Pas cool que les 4 dernières équipes kayak se soient barrées sans prévenir l’organisation ; ça la fout mal à la remise des lots… Ceci expliquant peut être cela ?
Enfin bref, perso c’est très probablement ma dernière Sailtica, en kayak, je vais plutôt essayer de me glisser dans l’organisation kayak (s’ils veulent bien de moi… et c’est pas gagné). Puisque je grogne, je n’ai qu’à m’y coller.
Mon propre comportement m’a dégoûté alors que je comptabilisais des « points » au lieu de respecter au max, comme d’habitude, mes poissons fétiches… Je file un mauvais coton, je deviens viandeur et ça ne me plait pas.
Limite j’aurais honte d’une telle disproportion des récompenses entre pékeux et motorisés… mais comme je suis aussi directement intéressé je ne suis pas crédible. Ceux qui me connaisse bien, vous savez que je « l’aurai ouverte » même si j’avais été dernier du classement.
En tout cas merci à l’organisation, beau job malgré les difficultés accumulées, bonne décision sur la sécu, dans l’ensemble les commissaires ont été parfaits ; très peu d’attente avec un fish dans l’épuisette, suivis des traversées, en tout cas pour nous. Et même s’ils se sont fait des cheveux blancs à nous voir chahuter les vagues, normalement il n’y a pas de blèmes, on sait se qu’on fait. Se vautrer à la patouille n’est pas très grave, mais ça doit effectivement faire des frais importants pour les assurances. Ainsi que les dédommagements d’essence des bénévoles. Croisons les doigts pour que l’édition 2017 permette encore la participation des pékeux, même si cela contredit l’ « esprit » de la sailtica (pas de bateaux commissaires), je sais la générosité de Patrice (le Boss) de nous voir s’amuser avec les autres compétiteurs.
Rendez vous des pékeux à Quiberon le 18? LA Battle sera festive ou ne sera pas !! Si il y a du fuel à la pompe bien sûr. Il n’y a rien a gagner, sauf peut être un troupeau de bisons dans le crâne pour certains, mais l’ambiance y est … toujours sereine.
Et à l'Open Barges le WE d'avant où là encore la convivialité est sereine et affective.